6, 7 et 8 décembre : triduum de clôture du Jubilé

La basilique d’Argenteuil s’associe spirituellement à la clôture du Jubilé de la cathédrale de Cahors !

Dans la basilique où est conservée la Sainte Tunique du Christ, les messes des 6, 7 et 8 décembre seront célébrées en union de prière avec les pèlerins de la Sainte Coiffe et tous ceux qui vivront les cérémonies de clôture du Jubilé des 900 ans de la cathédrale.

Grande action de grâces pour nos sanctuaires respectifs et spirituellement très proches !

Vendredi 6 décembre 2019

Clôture de la grande ostension de la Sainte-Coiffe du jubilé de la cathédrale

 

Mes frères, nous clôturons ce soir la grande ostension de la Sainte-Coiffe de Cahors vécue dans le cadre du jubilé des 900 ans de la cathédrale Saint-Etienne.

Il y aurait beaucoup à dire sur tout ce que nous avons vécu durant ces 9 derniers mois. Nous avons vécu des épreuves, des purifications, la nécessité de nous remettre vraiment devant le Seigneur qui est le seul Sauveur, qui a payé le prix fort en donnant sa vie pour nous sur la croix. Il est vraiment mort pour nous. Chacun d’entre nous, nous pouvons dire, je peux dire : il est mort pour moi, pour me sauver. Et chaque frère, chaque sœur que je croise, chaque personne peut le dire et je peux le dire pour mon frère, ma sœur : le Seigneur Jésus est mort pour toi. Cette coiffe rappelle qu’il est vraiment mort, que son corps a perdu toute énergie vitale puisqu’il fallait une mentonnière pour que sa mâchoire ne se décroche pas, puisqu’il fallait des linges pour envelopper son cadavre au tombeau. Jésus n’a pas fait semblant de donner sa vie pour nous.

La générosité du Christ Innocent qui a donné sa vie pour nous pécheurs est telle que la seule réponse possible, malgré notre faiblesse et nos inconstances, c’est de donner un peu de nous-mêmes, nous aussi, pauvrement, pour nos frères, pour accompagner de notre générosité, même limitée, Celui qui a tout donné avec un amour infini. Là prend place, en particulier, tout le bénévolat qui s’est déployé durant ces nombreux mois de jubilé. Tant l’accueil à l’entrée de la cathédrale, que la garde d’honneur, les visites, le parcours jubilaire, l’organisation matérielle et spirituelle des divers événements, les accueils de groupes et d’individuels, les liens à faire entre les divers partenaires, la communication, l’animation, qu’aussi le ménage et le fleurissement ou toutes les tâches les moins visibles, tout cela participe à cette réponse.

Cela a permis que notre jubilé soit ouvert à tous, que notre cathédrale soit habitée par la foi, que des personnes soient accompagnées dans leur quête spirituelle ou leur prière, que le Seigneur fasse son œuvre dans des cœurs bien disposés et le plus éclairés possibles sur le mystère extraordinaire de l’amour du Seigneur Jésus-Christ pour nous.

Si je souligne cette réponse généreuse au don gratuit que Jésus a fait de sa vie sur la croix, ce n’est pas seulement pour exprimer ma reconnaissance envers vous tous qui avez tant donné de vous-mêmes. C’est aussi pour nous aider à prendre conscience de ce qui est vraiment important dans tout cela : notre proximité la plus grande possible avec le Seigneur Jésus qui a donné sa vie pour nous sauver.

Nous savons tous combien cela n’a rien d’évident ! A la fin d’une année aussi intense, après des mois stimulés par l’événement des 900 ans, nous pouvons tellement craindre de retomber dans notre égoïsme ou notre tiédeur. Il s’agit donc de bien terminer ce jubilé. De ne pas le terminer en nous repliant sur nous-mêmes mais en rendant grâces ensemble pour tous les bienfaits reçus.

Ces bienfaits ont été la grâce d’une année de grâce. Désormais, il faudra compter sur la grâce d’une année plus ordinaire.

Le Seigneur nous attend toujours dans l’ordinaire des jours. C’est pour nous préparer à affronter l’ordinaire des jours qu’il nous donne des grâces exceptionnelles, de même qu’il a conduit Pierre Jacques et Jean sur la montagne de la transfiguration pour les inviter ensuite à redescendre dans la plaine, dans les choses horizontales, là où il nous attend chaque jour, là où nous sommes appelés à nous sanctifier.

L’épisode de l’évangile d’aujourd’hui se passe précisément à Capharnaüm, la ville de Jésus, le lieu de son habitation ordinaire. Il vient de quitter la maison d’un notable et de guérir sa fillette et il retourne chez lui. Deux aveugles crient derrière lui comme pour le retenir à l’extérieur. Mais lui semble ne pas se retourner et rentre dans sa maison. Il revient dans l’ordinaire des jours. Et c’est là que les aveugles s’approchent de lui et qu’il les interroge sur leur foi : «5croyez-vous vraiment que je peux le faire ?5» (Mt 9,28) A nous aussi, Jésus pose chaque jour cette question, dans l’ordinaire de nos journées, dans cet ordinaire où peut-être nous pensons être aveugles, nous ne voyons plus la grâce de Dieu à l’œuvre, nous ne sommes plus stimulés par des jubilés, des ostensions, des processions, ni des grâces extraordinaires.

Désormais, la Sainte-Coiffe, pourtant sera toujours là, dans notre cathédrale, mais les grilles nous la rendront peu visible, nous serons dans l’expérience de l’aveuglement de la vie ordinaire, là où la présence active du Seigneur n’est pas beaucoup visible, n’a rien d’évident.

C’est donc maintenant que le Seigneur nous pose cette question : croyez-vous vraiment ? Croyez-vous vraiment que l’Esprit Saint est à l’œuvre dans votre vie ordinaire, dans votre milieu professionnel, dans vos engagements socio-culturels, dans votre famille ou même dans votre solitude ? Les deux aveugles de l’Évangile ont pris déjà l’initiative de crier derrière Jésus qui venait de faire des miracles puis de rentrer avec lui dans son environnement ordinaire, là où la divinité de Jésus n’est plus du tout signifiée, mais là où seulement son humanité demeure sensible, bref, dans l’aveuglement le plus profond sur le mystère du Salut. Là ils répondent pourtant sans hésiter : « oui Seigneur ». Leur confiance en Jésus est totale.

« Que tout se passe pour vous selon votre foi » dit Jésus et leurs yeux s’ouvrent.

Cela veut dire que la foi nous fait voir ce qui est invisible, nous fait discerner comment continuer de nous donner même dans l’ordinaire, même quand on ne porte plus la cape des gardes d’honneur, même quand personne autour de nous ne paraît attendre quoi que ce soit de Dieu.  C’est par notre prière quotidienne que nous pouvons garder les yeux de la foi ouverts. C’est en criant derrière Jésus comme les deux aveugles « Prends pitié de nous, Jésus-Christ ! » C’est en posant fidèlement un acte de foi devant lui qui nous demande chaque jour, même lorsque nous sommes dans les ténèbres du doute ou du découragement : « crois-tu que je peux faire cela ? ». Oui, je crois !

Mes frères, comme tous les 1° vendredis du mois, dans cette cathédrale, nous avons fait l’heure sainte d’adoration pour l’intention des vocations. « Priez le maître de la moisson d’envoyer des ouvriers pour sa moisson » (Mt 9,38). Les bénévoles qui donnent du temps pour participer à la mission de l’Église font sans doute partie des ouvriers de la moisson de l’Évangile. Mais nous avons spécialement le souci également des vocations de prêtres, diacres, religieux et religieuses, de ces personnes qui sont appelées par Dieu, dans l’Église, à tout donner pour la moisson du Royaume des cieux. Je pense que plus les baptisés, quelle que soit leur vocation, savent cultiver un esprit de générosité et de don de soi, même dans l’ordinaire des jours, plus les jeunes que Dieu appelle sauront naturellement répondre généreusement. Le ministère de prêtres, aujourd’hui est peu gratifiant et souvent mal compris peu reconnu. Cela demande encore plus de générosité et le sens du don de soi à la manière de Jésus. Notre prière pour les vocations, pour ne pas être hypocrite et stérile, engage notre générosité dans la vie ordinaire et doit faire grandir notre confiance en Jésus qui a donné sa vie pour nous sauver. Amen.

Mgr Laurent Camiade, évêque de Cahors

Vendredi 6, samedi 7 et dimanche 8 décembre 2019

Triduum de clôture du Jubilé de la Cathédrale de Cahors

présidé par Mgr Laurent Camiade, évêque de Cahors

 

« L’esprit du Seigneur est sur moi parce que le Seigneur m’a consacré par l’onction. Il m’a envoyé annoncer la bonne nouvelle aux humbles, guérir ceux qui ont le coeur brisé, proclamer une année de bienfaits accordés par le Seigneur »
(Isaïe 61,2 – Proclammation de l’année jubilaire)

 

Vendredi 6 décembre

Accueil de la Sainte Coiffe dans sa chapelle restaurée

17h adoration du St Sacrement

18h15 messe présidée par Mgr Camiade

A l’issue,accueil de la Sainte Coiffe et bénédiction de sa nouvelle chapelle

Samedi 7 décembre

Veillée mariale avec les familles et bénédiction de la ville

19h30 veillée mariale aux flambeaux au Mont St Cyr présidée par Mgr Camiade, suivie de la bénédiction de la ville de Cahors

Avec la participation du chœur paroissial et des enfants du catéchisme

A l’issue, temps convivial (tourin du pèlerin et chocolat chaud)

Dimanche 8 décembre

Clôture du Jubilé avec les malades

9h30 accueil dans la cathédrale

10h30 messe solennelle de clôture présidée par Mgr Camiade. A l’issue, bénédiction des personnes malades

12h30 Repas solidaire et convivial

14h retour en images sur le 900e anniversaire de la cathédrale

14h30 chants de Noël animés par le chœur paroissial

En soirée, clôture festive officielle du 900e anniversaire de la cathédrale